La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
C’est la loi du plus fort
Au n°88
C’est dans un contexte de crise du logement, caractéristique de l’après-guerre, que la loi du 1er septembre 1948 est votée. En faveur des locataires, elle institue un régime de droit au maintien dans les lieux applicable à des bénéficiaires dont le bail est expiré, et sous certaines conditions. C’est au nom de cette loi que l’artisan Chadlie Naili, signataire d’un bail en 2003, défend sa place.
Michel Cousin est rempailleur. Il lui reste quatre années avant la retraite, il quittera alors l’atelier-boutique qu’il occupe à Marseille : “Vingt-deux ans que LA PAILLE D’OR est ouverte et vingt-deux ans que ça marche !”
Michel Escoffier, Président du "Collectif Vélos en Ville" compte ses adhérents en vélos, soit quatre cents actuellement. Bicyclard de la première heure, il assure le relais entre les deux-roues et la mairie qui poursuit ses réflexions sur l’aménagement de pistes réservées. L’occasion de profiler les comportements du Marseillais en plein transport.
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