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Passage en force - Mutations urbaines - Les transports marseillais en mouvement - Circulations - La revue du témoignage urbain

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Circulations

Passage en force

Cyril Mazinc, 28 ans est ambulancier depuis bientôt six ans pour une clinique de la rue Jean Mermoz à Marseille. Spécialiste du centre-ville, il ne relève pas de changements particuliers dans les habitudes des conducteurs depuis les travaux du tramway. Circulation ordinaire.


Passage en force
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Koinai : Les travaux vous gênent ?
- On prend les raccourcis. On connaît Marseille par coeur, pratiquement.

K : La circulation, lors de vos interventions ?
- Y’a beaucoup de circulation, sauf pendant les vacances où il y a moins de voitures. Les heures de pointe : sept heures et demie, neuf heures et demie où ça roule pratiquement pas. Onze heures et demie, treize heures trente et seize heures, dix-sept heures trente, dix-neuf heures, où c’est l’horreur.

K : Quels sont les droits des ambulanciers sur la route ?
- Les mêmes qu’un civil. On nous tolère la voie de bus, et encore, sur dix flics y en a neuf qui vont nous laisser passer, le dixième qui va nous ruiner. Nous, c’est du transport en consultation, kinésie... Les vrais urgences c’est les pompiers qui les font, c’est pas nous.

K : Qui paie les contraventions ?
- Ça dépend des arrangements qu’on a avec notre patron ; notre ancien patron, c’était nous qu’on les payait ; avec le nouveau, apparemment c’est lui qui les paie.

K : Des attentes vis à vis des travaux ?
- ll faut voir. Moins de circulation, je pense que ça va être le cas... j’espère !

K : Pensez-vous qu’il y aura des voies spéciales pour les urgences ?
- Non. Non, ça c’est infaisable. C’est infaisable, y’a trop de voitures.

K : Est-ce que les automobilistes sont diligents ?
- Non, ils préfèrent passer eux que nous, on est obligé de forcer le passage, tout le temps, tout le temps. On maîtrise, c’est ou on s’arrête avant ou on sait éviter... Parce que sinon on se taperait toute la journée. Je me souviens, une fois j’ai voulu laisser passer une piétonne avec une poussette et on m’a doublé sans faire gaffe à elle.

K : Est-ce que vous avez une formation ?
- Moi, j’ai un BNS. L’AFPS, ça s’appelle maintenant. Et mon collègue a le CCA.

K : Pour l’essence, ça se passe comment ?
- C’est le patron qui a un compte chez une station service, et nous on signe un papier comme quoi on a fait le plein, tel prix, tel litre et le patron va payer chaque mois. On consomme à peu près un plein par semaine, soixante-dix litres , à peu près mille kilomètres.

K : Vous faites des heures supplémentaires, parfois ?
- Plus maintenant. Y’a quelques mois je faisais cinquante heures par semaine, payées. Mais maintenant ils nous régulent.

Propos recueillis le 14/02/06 par Michaël Brunet ; rédaction : Patricia Rouillard

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