Un quartier, ce sont des habitants et des commerces. A vrai dire, la nouvelle rue de la République manque un peu des deux. L’avis d’un pharmacien.
Koinai : Est-ce que les travaux ont apporté un plus à votre commerce ?
Au départ, on dirait un moins, parce qu’en fait, la rue était bloquée par les palissades, le tramway, la rénovation du quartier.... Donc, y avait plus personne, c’était un peu dur de faire face. Bon, maintenant ça prend forme petit à petit après beaucoup de difficultés a priori. Les commerces, y en a plus guère. Ca se repeuple petit à petit. Est-ce qu’on peut leur faire confiance ? Ca, je sais pas.
K : Faire confiance ? C’est-à-dire ? Aux promoteurs ?
Aux promoteurs, ouais, après ça je sais pas si, eux, ils sont toujours optimistes. Quand je les vois, ils sont toujours optimistes.
K : Et donc, on vous a fait des promesses, si je comprends bien ?
Ben moi, personnellement, aucune. Enfin, aucune promesse. Après, il y a les bruits, les rumeurs, les vérités, les contre-vérités. Euh, bon, le fait est que, c’est vrai que des gens arrivent. Beaucoup moins que prévu, mais petit à petit, c’est vrai que ça arrive. Ce qui manque aujourd’hui, c’est des commerces, une vie, quoi.
K : Pourtant, j’ai vu que dans la rue, il y a beaucoup de commerces qui sont en instance d’ouverture.
Alors tout dépend, parce que la rue est assez longue. La rue de la République, je crois qu’elle fait deux kilomètres, hein. Donc, comme ils ont fait par tronçon, mon tronçon à moi, y a pas beaucoup de choses qui arrivent. Il y a beaucoup de projets parait-il. Moi, je suis pas dans le secret des dieux. Savoir qui va venir, qui va pas venir... Pour l’instant, si on fait un état des lieux au 28 novembre 2008, si on regarde dehors, y a pas beaucoup d’enseignes allumées, quoi.
K : Il y a beaucoup de gens qui regrettent qu’il n’y ait pas plus de commerces de proximité...
Ah, la proximité ? Ouais, ça c’est clair que de boulangers y en a pas beaucoup, des boucheries, y en a pas beaucoup. Bon, y a peu de choses. Pour les gens qui habitent ici... Donc, est-ce que ces commerçants vont venir, est-ce qu’y vont pas venir, ça je sais pas. J’espère. Après, c’est le monde qui attire le monde... Les commerces suivant, tout le monde en tirera bénéfice. Après, est-ce que ça va arriver ou pas ? Est-ce qu’un jour ou l’autre ça se fera ? Avec quel horizon ? Un an ? Deux ans ? Trois ans ?
K : Et vous pensez que c’est un choix qui a été fait auparavant, ou... ?
De quoi ? Les commerces ? Je crois qu’ils tâtonnent, d’après ce que je vois.
Je pense qu’ils tâtonnent beaucoup. C’est pas si sûr que c’qui disent.
K : Oui, on a l’impression qu’ils ont pensé d’abord à rénover les appartements avant de penser à ce qu’il pourrait y avoir autour ?
Ce qui est vrai aussi. Il ne faut pas leur jeter la pierre, ils ont pris quand même... La situation de la rue de la République n’était pas florissante au départ quand ils l’ont pris. Ils ont quand même, avec du retard, avec une certaine maladresse, avec tout ce qu’on veut... Ca fait quatre ans qu’ils sont là, je crois. Il y a quand même eu des améliorations. Maintenant, c’est vrai que on est au creux...
Propos recueillis le 27 novembre 2008 par Jacques Becker.
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