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La revue du témoignage urbain

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Industries Marseillaises

Métiers traditionnels, produits symboles et industries historiques

Une partie de l’histoire hors du commun pour la ville de Marseille commence à l’aube du XIXème siècle et s’éteint à l’heure sombre de la Seconde Guerre Mondiale. Elle se nomme "La Période dorée".


Secret de fabrication - photo : JLopez
 Secret de fabrication - photo : JLopez

À la veille de la Seconde Révolution Industrielle, Napoléon III comprend l’importance de développer la cité phocéenne, dont la position face à un continent que l’on a commencé à coloniser est stratégique. En témoigne l’arrivée massive d’entrepreneurs dans la ville portuaire pour réaliser des économies de transport.
Avec la construction de la ligne chemin de fer entre Paris et Marseille en 1848, le trafic augmente. Grâce à celle du Canal de Suez en 1869, l’Extrême-Orient se rapproche. Toute l’Europe passe dorénavant par le même port qui ne cesse de s’agrandir. La cité phocéenne, qui bénéficie à partir de 1880 d’un régime douanier très favorable, importe, tranforme, exporte, prospère. Devenue la "Porte de l’Orient", Marseille rayonne.
Savons, huiles, sucres, pâtes, tuiles... Que reste-t-il aujourd’hui de tous ses produits symboles ? Sans oublier ses cigares, ses gitanes ou son Ricard... Marseille a-t-elle gardé des traces de son passé glorieux ? Autant vous le dire tout de suite : nous n’avons rien trouvé. Ou si peu. Tout a disparu. Comme s’il ne s’était rien passé.
Comme si Marseille avait toujours été ce grand port qui envoie des dizaines de milliers de passagers en Corse ou dans les pays du Maghreb, des millions de tonnes de marchandises sur tous les continents... Comme si elle ne devait rien à l’histoire... Comme si personne ne voulait voir resurgir ces vestiges d’un temps où colonisation, commerce, développement industriel et économique, artisanat et savoir-faire marseillais faisait bon ménage... Comme si les Marseillais, pourtant si attachés à leur ville, ne montraient pas la moindre curiosité à son encontre ou préféraient garder la mémoire courte...
Ateliers fermés, usines en friche, délocalisées ou interdites au public pour cause de plan vigipirate... Nous avons visité ce qu’il est encore possible de visiter. C’est à dire pas grand chose. Des grosses usines et autres complexes industriels, il ne reste rien à voir. Seule l’exposition temporaire "Portrait d’industrie" (heureusement prolongée jusqu’en mars 2005) pourra vous faire revivre la fabuleuse période du développement économique de Marseille. A part cette visite gratuite, vous irez chercher un peu d’histoire et du savoir-faire traditionnel des artisans marseillais dans une ou deux savonneries encore ouvertes, chez les santonniers de la ville, dans des friches au mieux transformées, au pire abandonnées, ou encore au Four des Navettes.
Nos documentalistes de chocs se sont démenés pour vous faire sentir un peu du parfum de Marseille en vous emmenant découvrir ses métiers traditionnels, ses produits symboles et ses industries historiques. Ils ont été déçus par ce manque de traces et de repères dont les Marseillais se rendront compte tôt ou tard, surtout devant l’afflux croissant de touristes français ou étrangers dans la cité phocéenne. Mais nous vous avons ramenés de vraies informations sur cette fameuse période pendant laquelle Marseille a vécu un essor hors du commun, et grâce à laquelle elle ne serait pas la cité fière qu’elle est aujourd’hui.
Historiques, compte-rendus de visites, informations et adresses utiles, bibliographies, références à des sites internet... vous aideront à découvrir et redécouvrir Marseille. Avec un zoom particulier sur son produit phare redevenu à la mode : le savon de Marseille.

9 Messages

  • Métiers traditionnels, produits symboles et industries historiques :
    Aujourd’hui, où tout produit est fabriqué de manière industrielle, le savon de Marseille reste le symbole d’ un artisanat, signe de qualité et d’authenticité, révolu, mais qui intéresse, par contre coup un public, submergé de messages écologiques et qui recherche des produits sains, naturels et faits maison.
    Et la grosse industrie l’ a bien compris, en vendant des produits soi-disant verts et artisanaux, pour séduire une clientèle, toujours plus nombreuse, voulant consommer du vrai et du bio, alors que, souvent ce n’est que de la publicité mensongère, pour vendre une belle image d’Épinal. En effet, les ruses marketing d’ énormes sociétés permettent de gruger les gens, persuadés d’acheter de l’authentique, en payant cher de la camelote industrielle, estampillée d’origine locale et artisanale. Ainsi le savon de Marseille vient de Tunisie et d’Asie, garanti "pur huile d’olive" sur l’emballage, alors que si on lit la composition, on voit "sodium tallowate"(?) : c’ est le nom utilisé pour les graisses animales, mais qui le sait ? Même les herbes de Provence sont à 90% d’origine étrangère et les fameux couteaux Laguiolle, sont fabriqués en Chine et en Afghanistan... Tous ces produits de mauvaise facture inondent les foires, les marchés artisanaux du territoire, en trompant les gens de façon légale, car la loi française n’oblige pas de définir l’origine des produits. Ce qui est plus grave, c’est la nourriture ; on ne sait pas ce qu’on mange, telle la charcuterie corse, qui est à 90% industrielle, la viande, d’ élevage en batterie arrive congelée, de partout, puis est conditionnée en Corse et étiquetée "Charcuterie artisanale corse", avant d’être distribuée par les grandes marques qui engrangent d’énormes bénéfices, complices d’une escroquerie organisée. Pire, les publicitaires inventent le saucisson au sanglier et le dernier, qui est à la mode, c’est le saucisson d’âne, pour les imbéciles et... les ânes !
    Aussi, le commerce équitable(sic) est à la mode, tout le monde en profite, sauf les consommateurs bien intentionnés et les petits producteurs, poussés à la faillite, face aux lobbys mondiaux et la logique libérale de l’Omc.
    Plusieurs marques mondiales ont été condamnés, pour pratique frauduleuse au commerce équitable.
    Le problème aujourd’hui, et cela au niveau mondial, c’est la contrefaçon ; tout, absolument tout est contrefait. Ce sont les groupes criminels et maffieux qui ont envahi le marché très lucratif de la contrefaçon : cigarettes, alcool, vêtements de marques etc, et le plus grave, des médicaments qui, selon les organismes douaniers après les pays pauvres, sont, déjà partout en Europe, et que 10% des médicaments dans le monde sont faux. Pas très rassurant, quant à l’avenir des nouvelles générations...
    On se croirait bientôt dans l’univers paranoïaque, de P.K. Dick, décrivant un monde, où toute chose, les animaux compris ne sont plus que des reproductions qui se désagrègent, de pus en plus vite, car plus rien d’original n’existe sur la planète, jadis bleue et qui maintenant agonise, à cause de la cupidité, la rentabilité devenues vertus et de l’inconséquence humaine devant ce qui représente, depuis la nuit des temps l’irresponsabilité en cascade :
    Dieu demande à Adam pourquoi a-t-il mangé le fruit défendu et il répond que c’est Eve ( quel faux-jeton !) qui lui en a donné, et cette dernière de rendre responsable le serpent... Trop tard, le premier couple, qui goûta au fruit du savoir sera chassé du paradis par le Paternel divin, et leur mauvaise foi... Et c’est ainsi, que l’humanité fut "condamné à être libre", oui, la liberté sans conscience de responsabilité n’est que ruine de l’âme...
    En tous cas n’oublions jamais que le seul paradis est ici( film à voir :"Soleil vert") et qu’ aujourd’hui, nos choix sont restreints par un système capitaliste, mais que notre manière de consommer est déterminante pour notre santé physique et psychique et pour celle de l’avenir de nos enfants, qui un jour pourraient reprocher à leurs parents : qu’avez-vous faits de notre paradis ?

    • Sausisson d’âne... pour les ânes... j’apprécie de me faire traiter de crétin....

      Sur les reste (Corse par exemple), quelles sont vos sources ?

      ff

      • Métiers traditionnels, produits symboles et industries historiques 16 septembre 2009 14:51, par Abderrezak Djebrouni

        En réponse à ff

        Un reportage récemment diffusé sur Canal + a eu le grand mérite de rappeler, avant les premiers départs en vacances, combien la notion d’appellation d’origine était floue et combien certains industriels avaient un talent indiscutable pour détrousser, en toute légalité, notre imaginaire collectif.
        Le pompon revient sans doute à la charcuterie corse. Grâce à ce reportage, je regarderai aujourd’hui différemment le bel étal de produits aux noms de maquis, de garrigue et de Méditerranée : ficatelli, fitoni, saucisson d’âne, de sanglier… En vérité, 90% de cette charcuterie est industrielle. Il faut savoir par exemple que le lonzo corse est fabriqué à partir de viande de porc congelée venant de Bretagne, de Belgique ou des Pays-Bas…

        En fait, la vraie charcuterie corse est devenue rare et les journalistes ont eu bien du mal à rencontrer un couple d’éleveurs qui travaille de façon artisanale, avec des porcs de race insulaire, élevés en plein air, nourris aux glands et à la farine de châtaignes. Comme l’indique la responsable de l’élevage : "Mes porcs ne parlent pas corse, mais ils le comprennent."

        En attendant, on invente des attrape-touristes… Le saucisson d’âne est une création des industriels à partir de viande congelée provenant du Brésil. Comme l’indique le site Corse.evous.fr, "La viande d’âne a bien été utilisée, mais très ponctuellement, au moment où la mécanisation a relégué les ânes au second rang.

        Quant au saucisson de sanglier, il est fait avec des porcs d’Europe de l’Est… D’ailleurs, déclare avec candeur le responsable de l’usine Sampierro : "Si on me demande de faire du saucisson d’autruche, eh bien, je fabriquerai du saucisson d’autruche."

        Dans les années 90 on comptait plus de 20000 bourricots qui croyaient à ce soit disant artisanat corse. Avec votre commentaire on est au moins certain qu’à ce jour il y en 20001.

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    • Métiers traditionnels, produits symboles et industries historiques 19 octobre 2012 16:15, par iDSduUJTiqpjckS

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