Marseille littorale, portuaire, artisanale, industrielle, traditionnelle, moderne : les industries, les entreprises et les métiers implantés composent une ville à multiples visages. De la poissonnière au docker, du savon aux santons, les métiers et produits symboles d’une ville populaire côtoient les industries nouvelles. A travers ses activités traditionnelles immuables mais parfois vulnérables, tous ces témoignages gardent en mémoire la Marseille d’hier, illustrent la Marseille d’aujourd’hui et nous amènent à imaginer celle de demain.
Dessinateur de navire
Eric Jean, 44 ans, exerce dans son agence d’architecture navale rue Fourmiguier, aux abords du Vieux Port : « En 84, j’ai commencé sur ma planche à dessin mais, depuis, tout se fait par informatique, hein : on a des logiciels spécifiques au niveau dessin de carène, conception en 3D ou 2D et puis des logiciels de calcul de structure. » De l’esquisse à la construction, le travail de conception du bateau : mise à l’eau.
Confection de voiles
Depuis 1979, Philippe Alessandrini dirige avec son associé Hervé Cordesse la Voilerie Phocéenne, sise à l’anse du Pharo : « Le travail, dans une petite voilerie comme la mienne, c’est de balayer jusqu’à vendre une voile, la dessiner, la concevoir, la fabriquer, la terminer ; je fais tout, hein. » De la galère de l’entrepreneur au bonheur du créateur, ouvrages promis aux vents.
Marin-pêcheur
Depuis l’âge de treize ans, des côtes algéroises aux reliefs phocéens, Mourad Kahoul, quarante-cinq ans, œuvre sur les flots méditerranéens : « Moi, j’ai une polyvalence entre le petit métier : le rouget, la bouillabaisse, la pêche artisanale et après j’ai commencé avec mon père à faire du chalutage : c’est un engin de pêche qu’on traîne sur le fond pour la crevette, pour le poisson noble, hein. Ensuite on a fait la sardine, et après je me suis lancé dans la pêche au thon. » Entre filets et combat, pour le maintien d’une activité traditionnelle.
C’est un flux continu, hein, ce n’est pas : « On démarre et on arrête » ; sur cinq équipes, on produit 24 heures sur 24 avec du personnel ouvrier, des plus expérimentés et des plus jeunes, les uns apprenant aux (...)
Parmi les 140 modèles de la collection, il existe différentes tailles, de 7 à 30 cm. Leurs prix varient de 11 à 235 euros ! Ils sont vendus en boutique et par le biais de revendeurs sur le territoire (...)
Devenue la « Porte de l’Orient », Marseille rayonne. Savons, huiles, sucres, pâtes, tuiles... Que reste-t-il aujourd’hui de tous ses produits symboles ? Sans oublier ses cigares, ses gitanes ou son Ricard... Marseille (...)
"Ça consistait à surveiller le cabanon, faire des tours, surtout l'hiver, quand y a personne, voir s'il y avait pas des cabanons d'ouverts, de cassés et, enfin, non... c'était (...)
Je crois que c’est le seul produit au monde que je connaisse qui n’ait pas subi d’évolution, d’augmentation depuis des années ! Nous les commerçants de pêche, nous ne gagnons pas beaucoup d’argent avec les vers de mer. (...)
J'aime beaucoup de choses ; d’abord c'est la mer, parce que la mer elle sert à porter les bateaux, les bateaux qui flottent, les bateaux qui sont abîmés et qu'on répare, qu'on soigne, finalement, qu’on remet à l'eau, on (...)
Ils sont membres de l'équipe de France, la plupart, et ils sont tous rattachés à des clubs marseillais, et parfois ils viennent ici pour s'entraîner, parce que ça regroupe tous les meilleurs coureurs, la façade possible (...)
Les dattes naturelles, on les touchait pas : on les découpait, on faisait des bouquets de 250, de 500 grammes mais les dattes qu’on recevait en vrac, c’était tout mélangé : y’avait des dattes un peu grasses, c’est (...)
Les compétences que je demande aux gens qui veulent venir travailler chez nous, c’est d’avoir envie de travailler, être intéressé au travail qui serait le leur. On est dans une époque où on a besoin d’avoir des gens (...)
Ah ! Ça peut arriver qu’y ait des disputes sur le port, ça crie un peu (rire), ça met un peu d’ambiance : ça explose, après ça s’arrête. On a le plaisir de voir passer des artistes de temps en temps ça, ça fait plaisir : (...)
Il faut savoir parler l’anglais, connaître le milieu maritime, c’est sûr, et il faut savoir travailler en équipe parce qu’on travaille à plusieurs. Il faut savoir se débrouiller, avoir certaines initiatives, gérer les (...)
Le souvenir de la liberté dans le travail, le rapport de force qui faisait qu’on était des employés - en fait, un docker c’est un manœuvre - c’est ce sentiment ou du moins l’impression de liberté que j’avais en (...)
Ce qui me plaît, c’est que ce soit toujours différent, un échouage n’est jamais le même, même si c’est le même bateau, y’a toujours des aléas, donc il faut toujours être vigilant et toujours réagir vite devant (...)
C’est tout le monde, Monsieur Tout-le-Monde. On a tout un panel de clientèle entre guillemets commun, des gens aisés, des collectivités, des associations… on touche à toutes les classes (...)
Aujourd’hui, Panzani demeure la seule grande entreprise du genre à Marseille et en France. L’usine, implantée à La Valentine, n’est pas visitable, pour cause de plan Vigipirate. De même pour la semoulerie de Bellevue. (...)
Ce n’est pas un hasard si la Licorne a gagné en 2000 le concours Créa13 de la meilleure PME. Une toute jeune société qui marche, avec un produit qui fait partie intégrante de l’histoire de Marseille... il n’en fallait (...)
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