Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
On leur a donné le dernier mot - Femme aujourd'hui - La revue du témoignage urbain

koinai.net

La revue du témoignage urbain

koinai.net

La revue du témoignage urbain

Femme aujourd'hui

On leur a donné le dernier mot

I- Confidences de femmes

Quatorze femmes, de tous âges et de tous horizons, ont joué avec nous le jeu du "dernier mot" : il s’agit de terminer des phrases dans lesquelles il manque le dernier mot. Grâce à ce jeu, elles nous ont révélé leur état d’esprit du jour avec beaucoup de sincérité.
En les observant, pendant le remplissage du questionnaire, on remarque des sourires amusés. On peut trouver dans leurs réponses quelques confidences, parfois de la retenue et surtout beaucoup d’humour.


On ne peut pas dire que ces femmes fassent des confidences vraiment "croustillantes" ou un profond examen de conscience, mais il ressort de leurs réponses (courtes) une part d’elles-mêmes qui ne peut nous laisser indifférents. Les propos sont souvent frappants, avec une part "auto-critique", et nous révèlent une part de leur intimité, de leur passé et de leurs projets.

Lorsqu’elles nous donnent leur avis sur des points qui ont l’air futiles à première vue, les réponses en disent long sur elles-mêmes. Certaines d’entre elles utilisent le questionnaire comme un réquisitoire. Elles accusent, règlent des comptes personnels, laissent transparaître des coups durs, de l’amertume et de la douleur... en général en utilisant des mots crus et durs. D’autres se laissent tenter par des réponses pleines d’humour et/ou sur un ton non-conformiste.

Enfin ! Nous avons là plusieurs effigies qui nous paraissent très distinctes les une des autres. Les points marquants de leur existence, leurs envies, leurs regrets, leurs souvenirs, les projets diffèrent quelque peu. Étonnamment, ces différences apparaissent sur des points où les femmes d’aujourd’hui semblent pourtant être en accord !

Aujourd’hui je me sens...

Pour commencer, il s’agit de connaître l’état d’esprit dans lequel elles se trouvent, car l’humeur du jour joue un rôle évident pour la suite. On constate que ces femmes, dans l’ensemble, se sentent bien, même si certaines font état d’une baisse de régime : à l’œil, je vous rassure, ce n’est quand même pas très visible ! Il faut arrêter de faire la rumba, mesdames ! Pour poursuivre sur l’état psychologique, on trouve en majorité des femmes incertaines et qui sont dans un état d’esprit inhabituel. Par exemple, le fait de se sentir plus femme que d’habitude (grâce par exemple à une certaine tenue vestimentaire...) ou encore de se sentir célibataire tandis qu’on a la bague au doigt. On fera remarquer aux messieurs qu’ils doivent commencer à s’interroger là-dessus, à moins de prendre le risque de finir un de ces quatre en solo ! Pour terminer, à côté de cette majorité incertaine, une unique présomptueuse se "sent une âme conquérante" ! La confiance en soi ferait-elle qu’on se sente bien ? Espérons que oui !

Je n’oublierai jamais...

Passons maintenant aux souvenirs... Qu’ont-elles de plus précieux dans leur existence, qui resterait enfoui dans un coin de leurs têtes, tel un trésor ? L’une se risque à nous dire que ce qu’elle n’oubliera jamais c’est : "l’inoubliable". Que dire de plus à cela, rien à ajouter, si ce n’est gratter derrière ce mot pour voir ce qui s’y cache : l’inoubliable, est-ce un homme ou une chose ? Ou l’inoubliable lui-même ? On aimerait des détails s’il vous plaît ! Une autre fait appel plutôt à la mémoire des sens ( le goût ) pour se souvenir d’une pâtisserie qui semble avoir émerveillé ses petites papilles... hummmmm !!! En dehors de ces deux exceptions, la plupart des souvenirs indélébiles sont liés aux proches de ces femmes : les êtres chers, la famille, les amours perdues, les amours qui durent (espérons-le, encore et toujours).

Il faut que j’arrête de...

Voilà donc le moment des bonnes résolutions. Allez, mesdames, du courage... on sait bien que c’est souvent peine perdue malgré toute notre bonne volonté, mais tout de même ! Première au top des envies de changer : ne plus fumer comme une pompière ! Deux arguments bien connus peuvent vous encourager : la santé (faudrait peut-être penser aux poumons) et l’argent (faudrait pas se priver de manger pour une bouffée d’intoxication !) Avec la cigarette, ça va finir par être un vrai luxe, de se faire du mal !
Pour les autres motivations, on aimerait être toujours d’humeur festive et positiver plutôt que de tirer une "gueule de deux mètres de long" ou d’être en "veille" au point de donner l’impression de venir d’un autre système planétaire. Il faut se ressaisir ! Un peu de chocolat et ça repart, c’est bien connu. Ensuite, que du bonheur ! Bref, rendez-vous la veille du jour de l’An pour d’autres résolutions...

Le bonheur c’est comme...

Oui, le bonheur, qu’en pensent-elles ? De cet état d’euphorie ? En majorité, elles collent à l’expression plutôt conventionnelle et répondent "simple comme bonjour"... Elles sont aussi d’accord pour dire que ça ne tient qu’à nous, d’être positives, et qu’un rien suffit pour être heureuses. N’allons pas trop vite en besogne, on a tout de même un lot de réalistes, voire pragmatiques, qui pensent que l’argent y contribue quand même pas mal... On retrouve donc dans les réponses les deux extrémités bien connues de tous. Reste une pessimiste dans le tas, qui associe le bonheur à une injure... mais, mais, mais enfin ! Quel paradoxe ! Et une dernière, plutôt sincère, qui veut nous expliquer que le bonheur, c’est plusieurs morceaux à rassembler, "comme un puzzle".

Quand je suis triste je...

Pleure... une réponse typiquement féminine, paraît-il. On vient donc ici confirmer la coutume, le plus grand nombre d’entre elles pleurent quand elles sont tristes, que d’émotives... c’est trop d’hormones, tout ça ! Les plus solitaires préfèrent rester à l’écart de tout et de tous. Elles font passer leur tristesse comme cela, et adoptent une attitude contraire et non-conformiste. Je garde le meilleur pour la fin, pour celles qui ne manquent pas de culot je vous conseille la réponse la plus coquine : "Quand je suis triste... je vais draguer", c’est vraiment pas commun !

Je suis fière de...

Quand on leur demande de nous parler de leur fierté, y’ a pas photo... D’un côté les mamans qui affirment sans hésiter que c’est leur p’tit bout de chou qui les rend les plus fières. De l’autre, c’est elles-mêmes qui les inspirent : leurs actes, ce qu’elles font en général. Pour une minorité, c’est ce qu’elles ont fait d’inhabituel : on est fière d’avoir appris à conduire un 3,5 tonnes, d’avoir fait des enduits... des trucs d’homme, quoi ! Mais attention à vous, les filles, ou votre moitié va commencer à vous prendre pour son meilleur copain et vous proposer de boire des coups au bistrot du coin... Ça peut être rigolo de temps en temps, et si ça reste exceptionnel on vous verra du coup comme une virago... Il y a de quoi être fière.

Le plus bel homme du monde c’est...

Alors là, bien sûr, quand il faut mettre en avant un homme, et plus précisément le plus bel homme du monde... c’est le leur. Comment leur en vouloir alors qu’elles sont amoureuses ? De vraies sentimentales, ces filles-là. On a aussi celles qui admirent encore leur beau pôpa : complexe d’œdipe ou admiration réelle ? Et puis quand c’est pas pôpa, c’est le fiston... complexe d’œdipe ou maman poule ?
Plus étonnant encore, celle qui a sûrement une âme religieuse nous dit que son idéal masculin c’est tout simplement "Dieu" : rien de moins ! De la beauté masculine comme Entité Divine, on passe aux personnages plus habituels du panthéon des fantasmes féminins : les acteurs, riches, célèbres, beaux (pas toujours) et qui dégagent d’après elles du "sex-appeal"... No comment ! Vous êtes de vraies femmes !

Quand j’étais petite je croyais que...

Cette fois on retombe en enfance... On peut dire que les réponses sont très imaginatives et parfois naïves : des signes qui reflètent bien l’enfance... Par exemple, quand on croit qu’en creusant un trou pendant un moment on arrivera en Chine ou encore que les chanteurs (d’un disque) étaient rétrécis pour pouvoir chanter dans les enceintes... Faut vraiment avoir de la suite dans les idées ou être ingénue. Nos dames, redevenues petites filles, bien gavées de contes de fées, s’imaginaient par exemple qu’elles allaient devenir Reine et épouser en conséquence un beau Roi... J’espère que la réalité n’est pas trop dure à supporter pour elles. Il y en a d’autres qui pensaient que tout serait beaucoup plus simple une fois adultes et celles, pressées de grandir, qui maintenant (il me semble) le sont beaucoup moins. On n’oubliera pas la pessimiste du groupe qui se trouvait pas jolie-jolie, ou cette autre qui ne croit plus en des choses comme l’amour, Dieu, et le paradis. Je leur répondrai que la vie réserve encore d’autres moments pour croire... Pour terminer, les réponses les plus conventionnelles : les filles naissent dans les roses et les garçons dans les choux, le Père Noël existe, le Père Fouettard aussi... On n’ajoutera rien à cela, si ce n’est qu’il est normal de croire, même si la réalité n’a rien d’un conte de fée...

Les femmes sont...

Et la question qui nous brûle les lèvres est... les relations entre femmes sont-elles vraiment mesquines et conflictuelles ? Très peu de critiques ou d’injures pour décrire la femme, mais tout de même... On lit parfois des réponses plutôt masculines : les femmes sont des objets, d’autres les trouvent un peu menaçantes ou répondent qu’elles sont "dangereuses". Pour autant on sait très bien que même si dans certains contextes les femmes se tirent dans les pattes, en majorité, elles se considèrent tout de même comme de vraies "alter ego", des "amies". Pour elles, l’amitié entre femmes a une très grande valeur et se traduit par de la compréhension, de la compassion et de la complicité. Peut-être parce qu’elles reconnaissent parfois qu’elles ont la même destinée. Pour les citer encore, les femmes sont "belles et aimantes" et on va jusqu’à dire qu’elles sont "sœurs"... un peu exagéré, quand même, cette solidarité féminine, non ? Sans qu’elles marchent vraiment la main dans la main, on peut penser que l’émancipation de la femme a modéré les rivalités entre elles. Une courageuse féministe nous affirme aussi que "la femme est l’égale de l’homme et plus"... On ne sait trop quoi dire si ce n’est d’encourager cet orgueil bien placé, même si cette égalité reste peu imaginable. Le dernier mot à la réponse la plus directe. Pourquoi en effet ne pas s’arrêter aux choses les plus simples, et dire que la femme est "un être humain ".

Les hommes sont...

Ah, enfin, le sexe opposé... Ces hommes qui nous ont aimées et qui nous ont conduites au septième ciel... mais qui se sont envolés à leur tour en changeant de cap. Le pire, c’est qu’ils pensent qu’il faudra un jour les remercier pour ça ! On comprend très vite que la plupart de ces femmes ont de gros contentieux à régler. Il suffit juste d’être attentif aux injures, attributs négatifs qu’elles donnent pour comprendre qu’elles ne leur accordent pas beaucoup d’admiration. On ne citera donc pas les termes employés au risque de choquer les âmes sensibles ou nos lecteurs masculins. Il en reste heureusement parmi elles qui n’oublient pas que parmi ces "autres êtres humains" figure probablement celui qui sera leur compagnon du futur... mais en attendant le futur, avouons qu’il n’y a pas foule pour les éloges et les compliments.

11 Messages

Creative Commons License La revue du témoignage urbain (http://www.koinai.net), développé par Résurgences, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons : Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
La revue Koinai : qui et pourquoi ?   |   Koinai ?   |   Mentions légales   |   Appel à contribution Plan du site
Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique