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Niger, 1974 : ce qui n'a pas été dit - Sur le vif - Niger, 1974 : ce qui n'a pas été dit - La revue du témoignage urbain

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La revue du témoignage urbain

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Niger, 1974 : ce qui n'a pas été dit

Le 15 avril 1974, au Niger, le pouvoir issu de l’indépendance d’août 1960 est renversé pour instaurer un régime militaire. Les partis politiques sont interdits, la constitution suspendue, l’Assemblée nationale dissoute. Au cours de cette sanglante soirée, la première dame du pays, Madame Aïssa Diori, est assassinée ainsi que quatorze autres personnes selon les communiqués officiels.

L’artisan de ce coup d’état, Seyni Kountché, et ses partisans, ont soutenu toutes ces années la thèse selon laquelle la présidente avait été touchée par une balle perdue.

Pourtant, récemment encore dans la presse nigérienne, le PPN/RDA (parti du président déchu Diori) a tenu à rappeler que "la présidente a été lâchement assassinée à la baïonnette dans le salon privé au moment où elle venait au secours d’un de ses fils blessé par des éclats de grenade."

Aujourd’hui encore, le peuple nigérien ne connait pas la vérité sur cette affaire. Cette rubrique a pour but de permettre aux témoins directs de ces événements de raconter enfin leur nuit du 15 avril 1974.

Trois articles.

Qui était Aïssa Diori Hamani ?

Digne et fière jusqu’au dernier souffle.

Il s’avérerait très injuste de commencer ce texte par "Il était une fois, une dame peuhl", car Hadjia Aïssa Diori était une réalité. Restant unique en son genre, elle ne nous laissera jamais l’occasion de faire coïncider sa vie à un conte de fée, ni sa mort à une tragédie. La petite fille naquit dans une quelconque région d’un des plus pauvres territoires coloniaux français. Toutes les conditions menant à (...)

L’assassinat de la Présidente

L’assassinat de la Présidente : première partie

Quinze avril 1974, quinze avril 2007 : trente-trois ans déjà ! La douleur est toujours aussi forte. J’éprouve la même peine à revenir sur les atroces évènements qui nous ont marqués à jamais, mes frères, ma sœur, et le reste de notre grande famille. D’aucuns diront pourquoi maintenant ? Je répondrai simplement que le temps atténue les blessures, mais ne change rien au terrible souvenir qui m’assaille (...)

Moussa est blessé !

L’assassinat de la Présidente : deuxième partie

Je vis Moussa porté par deux militaires, il était pâle, très pâle, très affaibli. J’étais atterrée, consternée, mais j’ai demandé aux deux militaires où ils l’emmenaient ; ils daignèrent me répondre en précisant qu’ils le transportaient à l’hôpital. J’ai voulu les suivre, j’ai, bien entendu, reçu une réponse négative. Dans le petit salon gisaient les corps de nos deux cousins morts. Les militaires nous firent (...)
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