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Marseille au quotidien : habitants, mutations, parcours de vie, la ville dans tous ses états - La revue du témoignage urbain

koinai.net

La revue du témoignage urbain

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La revue du témoignage urbain

La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.

S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.

Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.

Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.

Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.

Trois cent huit articles. Répartis en vingt-huit dossiers.

Inventaires

Nourritures et frontières d’altérité

 La chaine alimentaire - photo : swak.com

Pour les uns, les « Asiatiques » mangent (et servent aux étrangers) du chien, et les « Africains » des insectes grillés. Pour les autres, les « Français » mangent des cuisses de grenouilles et du fromage malodorant voire véreux. Ainsi, la frontière alimentaire coïncide avec la porte des restaurants dits exotiques : on n’y entre pas ou avec méfiance puisque, dans le doute de ce que l’on va y manger ou si l’on va apprécier, on s’abstient...

Bien que manger soit un acte physiologique, spontané et sur lequel tout individu s’interroge à un moment donné de sa vie, la question de savoir « qui mange quoi et comment » ne suscite pas systématiquement d’interrogations. De même, chacun connaît et tend à valoriser sa cuisine, l’alimentation de son groupe de référence, mais nomme partiellement, amalgame, ignore ou fantasme celle des autres. La première (...)

Paroles de commerçants

Les gens rentrent avec les chaussures et tout...

Au n°36

 Mme Schlecker

Monique Jean occupe depuis cinq années le poste de responsable-adjointe, dans une supérette sise rue de la République. Depuis plus d’un an, les baraquements du grand chantier, montés sur trois niveaux, obstruent la vue. Elle fait part des changements qui ont atteint son activité depuis le démarrage du forage pour la construction du parking souterrain.

Koinai : La rue de la République, vous la connaissez ? Je suis née rue Sainte Barbe, il y a cinquante et un ans. J’ai grandi dans le quartier. J’habite juste derrière, à la rue Colbert. Je suis fidèle en tout, moi. Avant de rentrer ici comme employée, j’étais cliente. K : Connaissez-vous la clientèle ? Oui, "Bonjour, bonsoir". La majorité ce sont des gens du quartier ou qui viennent d’un peu plus (...)

Industries Marseillaises

« Je suis à la mer »

Marin-pêcheur

 

Depuis l’âge de treize ans, des côtes algéroises aux reliefs phocéens, Mourad Kahoul, quarante-cinq ans, œuvre sur les flots méditerranéens : « Moi, j’ai une polyvalence entre le petit métier : le rouget, la bouillabaisse, la pêche artisanale et après j’ai commencé avec mon père à faire du chalutage : c’est un engin de pêche qu’on traîne sur le fond pour la crevette, pour le poisson noble, hein. Ensuite on a fait la sardine, et après je me suis lancé dans la pêche au thon. » Entre filets et combat, pour le maintien d’une activité traditionnelle.

K : Comment devient-on marin-pêcheur ? Ben, on ne devient pas : on est. Cinq générations, hè, et après c’est la continuité depuis que je suis dans la pêche avec mon père, parce que je suis initié à faire ce métier comme toute ma famille. Mon père a été quand même un pilier, parmi un des très grands armateurs de pêche au thon, avec un Pied-Noir d’Oran aussi, Monsieur Lubrano. J’ai beaucoup appris avec lui et (...)
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