La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Les gens rentrent avec les chaussures et tout...
Au n°36
Monique Jean occupe depuis cinq années le poste de responsable-adjointe, dans une supérette sise rue de la République. Depuis plus d’un an, les baraquements du grand chantier, montés sur trois niveaux, obstruent la vue. Elle fait part des changements qui ont atteint son activité depuis le démarrage du forage pour la construction du parking souterrain.
I- Confidences de femmes
Quatorze femmes, de tous âges et de tous horizons, ont joué avec nous le jeu du "dernier mot" : il s’agit de terminer des phrases dans lesquelles il manque le dernier mot. Grâce à ce jeu, elles nous ont révélé leur état d’esprit du jour avec beaucoup de sincérité.
En les observant, pendant le remplissage du questionnaire, on remarque des sourires amusés. On peut trouver dans leurs réponses quelques confidences, parfois de la retenue et surtout beaucoup d’humour.
Vierges et figures saintes du coin des rues
Le nez en l’air, a l’affut de la moindre statuette logée dans les niches ménagées à l’angle des rues, j’ai arpenté Marseille, l’une des plus anciennes cités chrétiennes de France…
Ici les rues sont habitées de discrètes et silencieuses présences. Là une Vierge à l’enfant, ici Saint Christophe ou Saint Roch, celui qui préserve de la peste, là encore un évêque dans une attitude de compassion et d’humilité.
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