La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
yellow … жоўты … amarillo … žuto … jaune … gelb … 노랑 … gul … giallo … жовтий … dzeltens … màu vàng … žlutý … geltonas … жолто … sárga … melyn … kollane … amarelo … κίτρινο … kuning … 黄色 … желтый … groc … жъл … i verdhë … 黄色 … geel … buí ………
Insertion humaine, préservation de l’environnement
« Notre impact environnemental, c’est cette année, y’aura 1 200 tonnes de déchets qui iront pas en enfouissement ou dans la nature. Ce sont des objectifs quantifiables. Il faut savoir que un écran jeté dans la nature pollue 50 m³ pendant cinquante ans. Donc ça c’est un petit peu les indicateurs qu’on peut avoir. » Denis Bondil, 54 ans, gérant de la structure Micro’orange.
Migrant chilien
« Eh, j’ai quitté l’année 1974 et la cause c’était un exil politique… Mais, j’ai quitté en tant que touriste, j’ai dit que j’ai parti au Brésil et m’ont dit : "Pourquoi vous prenez un passeport ?", et je dis : "Parce que je reviens en bateau" ; parce que normalement pour aller au Brésil, je n’avais pas besoin de un passeport, je pouvais aller avec ma carte d’identité, mais si je revenais par bateau, "jé" avais besoin de mon passeport, voilà, ah oui ! J’avais 14 ans. » Eduardo Delard, 47 ans, franco-chilien.
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