La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Calligraphies sur le mur, Ge Hong dans le texte
Philippe Che, enseignant universitaire et traducteur de langue chinoise, a rencontré le public de La Faites des Mots à travers le débat "Des mots d’une langue à l’autre" et la dédicace de La voie des divins immortels, Etude du Baopuzi neipian de Ge Hong, l’une de ses publications : "Je suis venu avec grand plaisir parce que j’aime beaucoup ce genre de manifestation, ce sont toujours des rencontres intéressantes." Entre découverte et sagesse, la parole est d’argent…
Descendants de migrants arméniens
Petits-enfants de génocidés en Arménie, enfants de réfugiés d’Izmir la turque, Rosa et Berdj n’ont pas grandi sur les terres de leurs ancêtres. Ils doivent au courage des leurs d’avoir pu naître et vivre, mais ailleurs. Lui a vu le jour en Grèce, elle en France. Les destins de ces deux Arméniens se sont croisés à Marseille. Depuis qu’elle les a recueillis, la cité phocéenne les retient dans son nid... En nom et place de leurs ancêtres migrants.
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