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Marseille au quotidien : habitants, mutations, parcours de vie, la ville dans tous ses états - La revue du témoignage urbain

koinai.net

La revue du témoignage urbain

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La revue du témoignage urbain

La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.

S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.

Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.

Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.

Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.

Trois cent huit articles. Répartis en vingt-huit dossiers.

La tête de l'emploi

La vocation de l’aide social

À la suite de mon entretien avec une relookeuse tournée vers les demandeurs d’emplois, je rencontre Pierre Carreres, 46 ans, ministre du Culte, directeur d’institution, officier à plein temps, aide social et cultuel, cadre de l’Armée du Salut et responsable des locaux de la Canebière. Cette antenne distribue des aides alimentaires et vestimentaires depuis plus de vingt ans.

Koinai : Depuis quand travaillez-vous à l’Armée du Salut ? Je suis rentré à plein temps en 93, quant à mon épouse Christiane, c’est avant. Mais ici, à Marseille, c’est seulement depuis 2001. On nous déplace souvent d’un endroit à l’autre... Nous sommes une communauté religieuse. C’est notre statut. On est mobile, on tourne. Avant nous étions dans les Cévennes... K : Êtes-vous bénévoles ? Ici, sur la (...)

Femme aujourd'hui

Les pierres précieuses

Trois mariages et sept enfants

 Les pierres précieuses

« Alors moi, je me suis vraiment sentie femme… C’est même pas à la naissance de mon premier enfant, j’avais dix-huit ans ; je me suis mariée à seize ans. Quand ma fille est née j’avais vingt ans. Je sais pas, je crois que c’est vers les vingt-six ans. Je sais, ça peut paraître bizarre. Mais tout d’un coup, j’ai trouvé que mes enfants étaient grands, et que j’étais devenue une dame, surtout quand le plus jeune est rentré à l’école primaire quand il a eu six ans. » Chantal Eymon, 58 ans, propriétaire du bar Paris Palace à Marseille.

Koinai : Faire des enfants tôt, c’était pour acquérir un statut d’adulte ? Non, c’était pour avoir des enfants. Je suis fille unique, mes parents étaient enfants uniques. J’ai toujours été gâtée, j’avais aucun problème, au contraire, et disons comme j’étais un peu grande de taille et en avance pour mon âge, mes copines étaient mariées, eh bien moi aussi. J’ai surtout voulu avoir des enfants, et j’en ai eu (...)

Femme aujourd'hui

Le ça qu’on a nous

 

Moi, je m’appelle Kheira ; le nom de famille ? Mersali. Et mon âge ? En 1924, le 18 septembre. Moi je suis originaire de Mostaganem mais j’ai été élevée à Oran. J’ai tout fait pour venir en France ; j’avais une maison en Algérie, j’avais tout mais j’ai tout laissé pour rentrer en France, pour être plus libre. En France, on dit "…la France…", mais la France on a plus de liberté quand même : liberté d’aller travailler, de vivre, de gagner sa vie, d’avoir une maison. La liberté pour vivre et avoir ça qu’on veut. Une femme ? Moi, à l’âge de quinze ans : j’ai pris le pouvoir. J’étais obligée de m’en sortir…

Koinai : Et c’est quoi pour vous, être une femme ? Une femme, elle a beaucoup de choses, la femme. Y’a beaucoup de choses, je peux pas vous expliquer le ça qu’on a nous. C’est une richesse, mais les hommes ils veulent pas qu’on montre notre pouvoir, qu’on développe ça. Ils veulent qu’on soit toujours à leurs pieds. C’est ça : notre pouvoir il est toujours par un homme écrasé. Mais nous on est plus (...)
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