La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Migrant chilien
« Eh, j’ai quitté l’année 1974 et la cause c’était un exil politique… Mais, j’ai quitté en tant que touriste, j’ai dit que j’ai parti au Brésil et m’ont dit : "Pourquoi vous prenez un passeport ?", et je dis : "Parce que je reviens en bateau" ; parce que normalement pour aller au Brésil, je n’avais pas besoin de un passeport, je pouvais aller avec ma carte d’identité, mais si je revenais par bateau, "jé" avais besoin de mon passeport, voilà, ah oui ! J’avais 14 ans. » Eduardo Delard, 47 ans, franco-chilien.
Le quartier La viste vue par la présidente du Centre Social
Après vingt ans de bons et loyaux services, Maria Thieule liquidait les actifs de son tabac-presse. En résidence au 38 sur la même période, c’est une présidente du Centre Social avertie qui nous fait part de la situation du quartier, de la paupérisation de la cité et des différents clivages. N’habitant plus à La Viste aujourd’hui, elle reste attachée à ce quartier qu’elle aime, et dont le côté village où beaucoup de gens s’entraident malgré les difficultés, lui manque. Alors, elle y passe ses journées et oeuvre au quotidien pour plus de mixité !
Les paradoxes de la circulaire
L’idée sublime admise par l’autochtone marseillais est la suivante : "Grâce au tram nouveau, la circulation automobile va diminuer". Et, chacun de rejoindre le chœur et d’anticiper : "... Avec, la pollution". Donc première allégation : "Les gens - toujours eux - ne prendront plus la voiture." Celle achetée à crédit sur quatre ans restera au garage ou mieux : dehors, au pied de l’immeuble... Soit !
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