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Marseille au quotidien : habitants, mutations, parcours de vie, la ville dans tous ses états - La revue du témoignage urbain

koinai.net

La revue du témoignage urbain

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La revue du témoignage urbain

La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.

S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.

Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.

Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.

Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.

Trois cent huit articles. Répartis en vingt-huit dossiers.

Femme aujourd'hui

Les pierres précieuses

Trois mariages et sept enfants

 Les pierres précieuses

« Alors moi, je me suis vraiment sentie femme… C’est même pas à la naissance de mon premier enfant, j’avais dix-huit ans ; je me suis mariée à seize ans. Quand ma fille est née j’avais vingt ans. Je sais pas, je crois que c’est vers les vingt-six ans. Je sais, ça peut paraître bizarre. Mais tout d’un coup, j’ai trouvé que mes enfants étaient grands, et que j’étais devenue une dame, surtout quand le plus jeune est rentré à l’école primaire quand il a eu six ans. » Chantal Eymon, 58 ans, propriétaire du bar Paris Palace à Marseille.

Koinai : Faire des enfants tôt, c’était pour acquérir un statut d’adulte ? Non, c’était pour avoir des enfants. Je suis fille unique, mes parents étaient enfants uniques. J’ai toujours été gâtée, j’avais aucun problème, au contraire, et disons comme j’étais un peu grande de taille et en avance pour mon âge, mes copines étaient mariées, eh bien moi aussi. J’ai surtout voulu avoir des enfants, et j’en ai eu (...)

Femme aujourd'hui

Mauvaise épouse, bon professeur

 J’ai déjà donné, hein…

« Ma mère n’a jamais travaillé. Quand j’étais petite, j’ai entendu - j’ai un souvenir précis - ma mère dire à mon père : "Georges, je n’ai plus d’argent, tu pourrais me donner ma semaine ?" Il disait : "Oh l’argent, tu crois que je le fabrique ?" Il devait pas en avoir non plus, ou il voulait pas en donner, je sais pas, et j’avais honte pour ma mère, et je m’étais dit : "Moi il faudra pas que ça m’arrive." Même si j’avais des coups au coeur, ma vie était axée pour réussir, bien travailler, être autonome financièrement. J’ai été nommée professeur à Gap. Ensuite je suis venue à Marseille, pour suivre mon ex-mari. J’ai été d’abord professeur au lycée Longchamp, et puis au lycée Nord. » Odile Hartmann-Mondon, 68 ans, membre de Radio Galère.

J’ai fait mes études à Valence, dans une école privée tenue par des trinitaires. Il y avait pas que des sœurs, il y avait aussi des laïcs. Dans ma famille, les garçons allaient au lycée et les filles dans l’école privée. J’ai donc une éducation très stricte, mais en même temps, je dois le dire, il y avait des enseignantes qui avaient un esprit très ouvert. Et je dois dire que je n’ai pas eu à ce moment-là, (...)

Niger, 1974 : ce qui n'a pas été dit

Moussa est blessé !

L’assassinat de la Présidente : deuxième partie

Je vis Moussa porté par deux militaires, il était pâle, très pâle, très affaibli. J’étais atterrée, consternée, mais j’ai demandé aux deux militaires où ils l’emmenaient ; ils daignèrent me répondre en précisant qu’ils le transportaient à l’hôpital. J’ai voulu les suivre, j’ai, bien entendu, reçu une réponse négative. Dans le petit salon gisaient les corps de nos deux cousins morts. Les militaires nous firent (...)
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