La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Migrant chilien
« Eh, j’ai quitté l’année 1974 et la cause c’était un exil politique… Mais, j’ai quitté en tant que touriste, j’ai dit que j’ai parti au Brésil et m’ont dit : "Pourquoi vous prenez un passeport ?", et je dis : "Parce que je reviens en bateau" ; parce que normalement pour aller au Brésil, je n’avais pas besoin de un passeport, je pouvais aller avec ma carte d’identité, mais si je revenais par bateau, "jé" avais besoin de mon passeport, voilà, ah oui ! J’avais 14 ans. » Eduardo Delard, 47 ans, franco-chilien.
Confection de voiles
Depuis 1979, Philippe Alessandrini dirige avec son associé Hervé Cordesse la Voilerie Phocéenne, sise à l’anse du Pharo : « Le travail, dans une petite voilerie comme la mienne, c’est de balayer jusqu’à vendre une voile, la dessiner, la concevoir, la fabriquer, la terminer ; je fais tout, hein. » De la galère de l’entrepreneur au bonheur du créateur, ouvrages promis aux vents.
L’assassinat de la Présidente : première partie
|
||
La revue Koinai : qui et pourquoi ? | Koinai ? | Mentions légales | Appel à contribution Plan du site |