M. Khatem, un des rares commerçants à tenir boutique dans le quartier, a son épicerie à Consolat. Il n’est pas de ceux qui, pour décrire leur environnement, parlent éternellement pour ne rien dire. Loin du politiquement correct de rigueur sur fond d’extatiques rivages méditerranéens dont nous serions à jamais bercés, nous l’accompagnons dans la noirceur des méfaits qu’une minorité inflige quotidiennement à une population depuis trop longtemps en souffrance. Plongée dans le monde réel, oui, désespéré, peut-être pas, mais dans un futur enfin débarrassé de ses vaines illusions...
Koinai - Pouvez-vous vous présenter ?
Houcine Khatem - Je m’appelle Khatem Houcine, je suis commerçant de quartier, j’ai une épicerie, depuis trois ans. Et j’habite juste au dessus du magasin, depuis un an.
K. - Quelles sont les différentes populations qui composent le quartier ?
H K. - Il ya des Comoriens, des Turcs, des Kurdes, des Algériens, des Français aussi. Bon les Français il y en a pas (...)