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La revue du témoignage urbain

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Le tri arrive

" Les cartons dans le papier "

Tri mode équitable : le citoyen, ses déchets et la transparence

« Quand j’étais petit, on jetait la poubelle devant la porte, y’avait même pas de containers à poubelles sur Marseille. Tous les gens, dans les rues, ils jetaient la poubelle en bas de chez eux ; certains parmi mes voisins par la fenêtre. C’était très freestyle. Y’avait des rats de partout. La moindre grève des éboueurs, c’était catastrophique. Et ils ont construit les containers y’a pas longtemps donc, la prise de conscience des Marseillais s’est fait vraiment récemment. Si y’a pas une politique d’accompagnement du traitement des déchets au niveau de la population par l’installation d’équipements, par la communication, l’information, la sensibilisation, y’a peu de chances que les gens ils aillent eux-mêmes en Allemagne chercher des solutions. » Sylvain, 30 ans, "animateur" à l’Équitable Café.


compression photo : JLopez
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Koinai : Effectuez-vous un tri sélectif dans votre établissement ?
On fait un tri, nous, sur le verre et le papier. C’est ce qu’on a à disposition (ndlr : les containers) en fait ici, pour faire un tri effectif véritablement réalisé par la communauté, après. Le truc, c’est si jamais on trie tout ce qui est emballages, canettes et tout, de toutes façons c’est pas remis en valeur derrière, ça atterrit en plein air. Je suis même pas sûr que le papier, le verre et tout… Les moments de gros coups de bourre, ils se cassent pas le cul, ils le gardent pas là-bas non plus. Honnêtement je sais pas comment ça marche, je sais pas du tout où va le papier, où va le verre…

K : Effectuez-vous ce tri depuis le début ?
Ah ! Tout le temps, oui.

K : Des aménagements ont-ils été nécessaires ?
Ah non, c’est le bordel ! Quand on recycle le verre, on met les cartons en bas, là, les cartons qu’on garde en haut, on les met en bas, ça s’empile, ça va dehors, ça s’empile.… Et quand on fait une grosse soirée, on a les deux côtés des vitres remplies de cartons ; des piles de cartons. Et après on passe une heure devant les containers, là…

K : Où et comment transportez-vous les déchets ?
Ah, ça par contre, c’est en voiture. Quand on a cent vingt cartons à jeter, on y va en voiture. On a soit le cours Julien, soit le boulevard Eugène Pierre, ça dépend qu’est-ce qu’on fait, où on va, donc quand c’est qu’on décide de les jeter, quand c’est qu’on a la voiture. Parce qu’on vient pas tous les jours en voiture non plus.

K : Qui s’occupe du transport ?
C’est moi.

K : Cela représente-t-il un coût ?
Non, si ça n’est un coût de temps. Ça prend au moins trois quarts d’heure, plus : une heure, voire une heure et demie si jamais je suis seul et qu’y en a beaucoup. Ouais, non, c’est moi qui le fais, c’est pas… Mais après on est en association, donc on va pas compter le temps qu’on passe, c’est pas une main d’œuvre salariée. Par contre c’est vrai qu’une structure qui salarie les gens et qui voudrait le faire, bè, à moins que le mec il soit un serveur écologiste super motivé qui veut donner des leçons, en plus, de pédagogie à son patron, il va être obligé de le payer, quoi.

K : Quelles contraintes cela représente-t-il ?
Nous, c’est le temps. Mais c’est pas vraiment une contrainte… Moi, en plus ça me permet, quand je jette les bouteilles, de voir ce qui a bien marché. C’est pas vraiment une contrainte, c’est… Si, c’est vrai que c’est chiant quand ça commence à s’accumuler beaucoup. Si je le fais pas régulièrement là, c’est vraiment… Y’a des moments où c’est démoralisant. Ouais. Je me dis : "Putain, il faut que j’aille jeter le verre" et vu que j’ai pas la voiture, bè… j’attends. J’attends, j’attends, et puis un jour je me dis : "Bon, allez, ce matin je prends la voiture, comme ça je jette le verre et voilà."

K : Cela représente-t-il un bénéfice ?
Y’en a pas ; souvent on est là, on délire, en fait, quand on est deux ou trois, les gens ils regardent, ils nous voient avec tous ces verres, et même la dernière fois que je l’ai fait - j’étais seul au cours Julien - y’a des gens qui sont venus, qui m’ont aidé, qui parlaient… Ah ! Ca fait des échanges ! En plus, je le fais devant des bars : au cours Julien, c’est devant un bar-tabac et un bar classique, là ; je le fais devant eux. Ils me regardent, et moi je les regarde, j’ai des tonnes de cartons… Après je sais pas s’ils le font derrière, mais en tous cas ça participe aussi à une sensibilisation, vu qu’ils me voient faire des tas de cartons. Et même les gens qui passent, ils disent : "Putain ! Moi je pourrais juste avoir une caisse là, je pourrais le faire." Donc bon… c’est un peu dans ce sens-là aussi, moi c’est beaucoup ce sens-là aussi. Je sais que ça percute bien parce que j’arrive avec des tonnes de carton, et je passe des heures à les virer, et après je déplie les cartons, et je les mets dans le papier. Mais ça, je sais pas si c’est bien ou pas, parce que le carton je sais pas si c’est le même container que le papier. Mais je me dis que ça doit pas être chiant à trier, donc… Quand ils trient ils doivent pouvoir faire moitié carton, moitié… Je sais pas, je crois que au niveau du recyclage c’est pas le même procédé, donc ils doivent pas les laisser ensemble.

K : Qu’est-ce qui vous a incité à faire ce tri ?
Bah, ça c’est… Y’a pas eu vraiment d’incitation, on sait qu’y a les bacs, donc on le fait, quoi, c’est tout. Nous on l’a et puis on le fait nous, c’est… Ça va, c’est naturel, c’est pas trop une recherche qu’on a fait pour aboutir derrière.

K : Quels sont les déchets qui ne peuvent pas être valorisés ?
Nous, on a les bouteilles en plastique, les canettes et tout. On pourrait faire l’effort de partir jusque dans le huitième ou le neuvième où y’a des bacs à déchets ménagers, emballages, et je crois qu’y en a même un peu dans le quinzième si je me trompe pas, le quatorzième. Mais pareil, là, même principe, vu que y’en a que dans ces arrondissements-là, je me demande si, vraiment, il est trié, ou est-ce qu’ils le mettent dans les beaux quartiers comme ça ils disent : "Regardez ce qu’on fait." Et ils prennent une avance, ils vont dire : "Plus tard on va peut-être les trier, les remettre en valeur."À moins qu’on les incinère, parce que là ils sont plus proches des incinérateurs que d’un vrai centre de tri.

K : Communiquez-vous votre démarche auprès de la clientèle ?
Ah ouais, ça oui ; mais par l’utilisation, justement, des produits. Puis même les gens qui viennent ici, ils sont souvent sensibilisés. Même les gens, ils voient bien que on fait des piles de cartons, qu’on fait des piles de papier, comme ça. Et du coup on essaye de sensibiliser. Mais, c’est plus après, est-ce qu’on a le temps de faire une sensibilisation officielle et permanente ? Non. Mais après ça va être sur des thématiques ; on a déjà fait des thématiques sur la gestion des déchets. Là, en septembre, on devait en faire une aussi sur l’incinérateur parce qu’y avait deux mois, c’était la journée internationale contre l’incinération, et on n’a pas eu le temps, les intervenants étaient un peu à droite à gauche, et… Ouais, ça va être plus sur des programmations dans le café, quoi, parce qu’on fait beaucoup de soirées ici aussi.

K : Utilisez-vous des produits recyclés ?
Pour tout ce qui est buffet - parce qu’on fait des buffets aussi - on travaille avec Alternative [1]sur les couverts, assiettes, verres, les trucs comme ça, pas forcément recyclés mais en tout cas compostables. Le papier par contre, c’est recyclé, ouais. Mais sinon même dans les travaux, là - on a fait des travaux d’aménagement - soit on achète des trucs parce qu’on veut que ce soit propre, soit on fait de la récup et on se démerde avec. Ouais, y’a quand même une volonté de réutilisation, puisque de toutes façons y’en a plein les rues, et que c’est sûr que ça fait un avantage écologique. Mais ça fait aussi un avantage économique pour une association qui a pas beaucoup de revenus.

K : Pensez-vous être assez informé en matière de recyclage ?
Non. C’est sûr qu’y a pas de campagne d’information. Alors, il y a les pôles Info Énergie, mais la plupart du temps ils savent pas du tout où ça en est au niveau recyclage. Je veux dire, moi, j’apprends plus de la part de gens qui viennent souvent de l’étranger ou du Nord et qui me disent : "Oui, nous…" En Allemagne par exemple, ils savent retraiter 80 % des déchets, que nous ici on a deux, trois trucs qu’on sait traiter mais eux ils en ont le triple ou le quadruple. Puis après c’est une question de volonté aussi : moins d’incinérateurs, ça permet de créer des usines de revalorisation de plastique qu’on savait pas retraiter et qu’on apprend à retraiter ; et à la fois y’a de la recherche et à la fois y’a de la rentabilité, parce qu’aussi derrière, faut pouvoir le faire. Et nous ici y’a pas beaucoup… Et puis après il doit y avoir aussi une démarche des collectivités locales, de dire : "Nous on sait recycler tel plastique, tel plastique, et on demande aux industriels de pas ramener d’autres plastiques qu’on sait pas recycler." Toutes les fins de raffineries, là - les petits plastiques de merde qui sont les déchets finalement du pétrole - ça, faudrait l’interdire. Et ils sont capables de l’interdire au niveau collectivités locales, si ils disent : "Si tu veux tu peux faire venir ces plastiques-là, mais à chaque fois on te mettra une amende de tant." Ben, le mec, au bout d’un moment il va se dire : "Bon ben ça me coûtera moins cher de faire venir les bons plastiques"… Et voilà.

K : Savez-vous ce que deviennent les déchets, une fois recyclés ?
Non, j’en sais rien. J’ai un collègue qui a fait une enquête parce que justement il voulait piéger un peu la Mairie de Marseille sur ça. Il est allé voir, il avait fait une espèce de mini enquête reportage sur le papier, et il disait que ça tenait la route parce qu’y avait un truc à la Capelette, et apparemment le papier il est tout viré là-bas, et donc il serait réutilisé. Alors recyclé comment… ? Vu qu’ils ont pas d’infrastructure et tout, je sais pas… Mais sûrement remis en valeur en l’envoyant dans une usine qui fait du papier recyclé ou des trucs comme ça, je suppose. Et le verre, je sais pas. Le verre, ils faisaient ça depuis longtemps de toutes façons, donc… Avant, au début, c’était la lutte contre le cancer, et cetera, donc c’est pas… Moi quand j’étais petit je croyais qu’avec le verre on luttait contre le cancer en direct, que ça soignait les gens… Donc ça fait longtemps. Mais je sais pas où ça va. Sûrement c’est dans des fonderies, recyclage de verre, c’est une des seules choses qu’on doit bien pratiquer ici.

K : Quelles améliorations souhaiteriez-vous en matière de recyclage ?
Moi c’est plus personnel, moi j’aimerais bien qu’y ait de l’information qui soit faite sur la gestion des déchets ; moi dans ma tête ce serait plus à la commune, au lieu de faire des gros panneaux "Marseillais, respectons notre ville", c’est "Marseillais, sachez que vos déchets, si jamais vous les triez, ils seront retraités là, ils seront revalorisés comme ça, y’aura tant d’emplois qui seront créés dessus", et cetera et cetera. Ça doit être des communications qui doivent être faites à un niveau pédagogique. Puis y’a toute une explication à donner, faut donner l’information. Moi c’est pareil, je suis comme tout le monde, si je me dis : "Je me casse le cul à trier, et que derrière ça part en décharge en plein air, c’est pas la peine." Donc moi je le fais parce que je travaille en terme de sensibilisation dans l’association. Je peux comprendre que les gens qui sont pas au courant, qui savent pas si ça va à la décharge ou si ça va réellement dans un centre de tri sélectif, si ils vont le faire avec le même entrain, quoi.

K : Depuis quand l’Équitable Café est-il ouvert ?
Le café en lui-même, il existe depuis 2002, mais il a été créé par une autre association qui s’appelle Abondance, qui est partie à Toulouse, là, et nous on a récupéré le café en avril 2005.

K : Pouvez-vous présenter l’activité du café ?
Déjà, l’association en elle-même existe depuis plus longtemps que la reprise du café. C’est l’association En Visages : envisager à plusieurs visages. Elle existe depuis 2003, ou 2002, je sais plus. À la base, on a fait cette association-là avec des amis, un paysan et un cuisinier, pour partir un peu sur les routes, aller à la rencontre de tout ce qui se fait en alternative, pour valoriser les activités à l’échelle humaine et respectueuses de la nature et de l’environnement et surtout de l’homme ; replacer un peu l’homme au cœur de l’économie, parce que l’économie, justement, c’est le nerf de la guerre. Donc on l’a fait dans ce but-là. Alors, après, comment on s’est organisé pour essayer de communiquer tout ça ? Bè, ça s’est fait sur le tas. Quand on faisait un buffet on allait voir les paysans du coin, on leur demandait qu’est-ce qu’ils avaient comme produits, et par rapport à ça on faisait nos menus. Donc ça nous prenait double de temps, en fait : on faisait d’abord une prospection, après l’élaboration des menus, et après le buffet. Et en produits frais, donc on mélange les produits qu’ils ont, les paysans, et après on travaille avec les produits du commerce équitable, en se renseignant sur la façon de considérer le commerce équitable, parce que là aussi y’a encore plusieurs façons de pratiquer. Donc, nous, on va à l’encontre, en fait, de ce qui est utilisé en produits marketing, voilà, contre les supermarchés, contre le pseudo label Max Havelaar, tout ça. Donc c’est un peu David contre Goliath, mais de toutes façons, bon, ça a toujours été comme ça, et comme y’a pas d’alternative aux alternatives, un jour ça sera le sens inverse.

K : Chez vous, faites-vous un tri sélectif ?
Ouais, le verre et le papier. Mais pas les emballages. Là pour de multiples raisons on va habiter dans le neuvième, donc y’a les emballages sélectifs, et alors nous on va le faire à travers les poubelles. On va vivre en collocation, donc on va sûrement installer des containers de tri sélectif et trier les déchets en entier, dans la totalité. Bon, nous, toutes façons, on va pas au supermarché si ça n’est pour acheter la bouffe du chien, ce qui me paraît être le seul produit acceptable, et donc on n’a pas beaucoup d’emballages vraiment de produits, mais voilà, on va quand même faire un tri sélectif, et derrière, ben du coup j’aimerais bien me renseigner, faire des études ; mais y’a pas mal de gens qui veulent le faire dans le milieu alternatif de Marseille, on est un peu tous en relation, y’a pas mal de gens qui font des trucs, qui font des études. Le truc, c’est je me suis jamais encore vraiment penché sur le sujet. Plus sur le traitement des déchets en général au niveau global, mais sur le local j’ai pas encore fait la démarche bien approfondie bien que y’a des gens qui m’en aient parlé, et qui sont au courant de pas mal de trucs. Enfin, moi je discute, je me fais des plans, j’imagine, et après j’oublie ce qu’on m’a dit vraiment qui existait, je sais plus.

K : Depuis quand vous intéressez-vous à la question ?
Moi ça m’est venu parce que j’ai beaucoup voyagé, aussi, et que j’ai vu donc ce qui se faisait à droite à gauche. Mais quand même, la principale raison c’était dans les Alpes, une petite association - putain ça fait longtemps, hè, ça fait au moins quinze ans - qui récupérait les déchets et qui en faisait du biogaz. À l’époque c’était assez révolutionnaire dans la région parce qu’y avait personne qui faisait ça et eux ils l’ont fait, c’était des précurseurs. Et depuis, c’est fait par la collectivité au niveau carrément départemental. L’enfouissement des déchets sur des grandes bâches, avec une base en argile dessous, et des bulles de récupération de biogaz. Mais bon, maintenant on fait ça à Paris ; au Québec ils ont pas attendu qu’on existe pour le faire. Voilà, c’est un peu transformer les merdes en or, c’est la vraie valorisation ; le mec - j’étais jeune en plus, j’avais quinze ans - il m’avait bien expliqué pourquoi il faisait, comment il faisait, que derrière, finalement, il arrivait à chauffer les maisons de tout le village. C’était impressionnant, c’était passionnant. C’était un précurseur donc il faisait ça avec des petits moyens, et ça marchait très bien. On sait en plus que tu peux faire ça avec des petits moyens, tu as pas forcément besoin d’une infrastructure super moderne qui coûte des milliards et qui endette la collectivité locale sur vingt ans.

Propos recueillis par Odile Fourmillier le 12/09/06.

Notes

[1Papier recyclé, vaisselle biodégradable, fournitures écologiques, coton biologique, produits d’entretien écologiques, alimentation biologique, 04 91 92 74 90.

5 Messages

  • " Les cartons dans le papier " 13 août 2009 17:35, par Spéciman

    J’ habite dans le quartier populaire du Panier, à Marseille, et je constate que les poubelles débordent de toutes sortes de déchets : télés, matériels hi-fi, matelas, vêtements et toutes sortes d’objets en plastique, en fer, en bois, etc... Et pourtant, il aurait suffit de passer un coup de fil à Emmaüs, ou à la Mairie, pour les encombrants, mais les gens, toutes classes sociales confondues s’ en foutent, ceux-là même qui sont "fiers d’être marseillais", "fiers d’être dégueux oui"... des irresponsables sans la moindre conscience de leurs actes qui iront se répercuter sur leurs descendances, ni concernés sur les conséquences de leur incivisme, pour l’ avenir de notre planète, déjà bien pourrie par la main humaine.
    Cette sale mentalité apporte un climat délétère et il n’est pas rare d’en voir qui balancent leurs sacs poubelles par la fenêtre, surtout le soir, quand les touristes ne sont plus là. Par contre ces derniers voient bien que l’unique container à papiers, ou celui pour les verres débordent, avec autant à l’extérieur que dedans, et que les services d’ hygiène restent sourds aux appels des habitants, découragés du manque de sérieux et de moyens de la mairie, qui préfère investir dans la com, pour redorer son image, afin d’attirer la manne touristique, en espèces sonnantes et trébuchantes... pendant que les citoyens trébuchent dans les ordures, et semblent désabusés quant aux priorités de la municipalité et sa mauvaise gestion de la propreté de notre cité.
    D’autre part, je tiens à dire que, depuis des années, je trouve sur les trottoirs, vers chez moi, pas mal de vêtements et du matériel jetés, que je récupére, souvent en très bon état et même parfois neufs, et de la marque ! que je réemploi, non par nécessité, mais par choix philosophique. En tous cas, toute cette sur-consommation et gaspillage, à tous les étages ne me laissent pas indifférent, et même m’exaspère, surtout quand il s’agit de gâchis d’êtres vivants, comme les animaux, adoptés, puis jetés dehors comme des objets encombrants. Inconstance et inconséquence humaine... Mais le pire reste le discours politique libéral actuel, où l’ on nous promet, pour l’avenir plus de pouvoir d’ achat, tout en nous parlant de protection de l’ environnement, avec de grands mots, des baudruches vides de sens comme " le Grenelle", ou "le pacte écologique" ; c’ est con tradictoire, une vision absurde, de schizophrènes ! C’ est la crise !!!
    De plus, quand les gens pauvres, dont je fais, hélas, partie se plaignent du manque de pouvoir d’ achat, pour la plupart, leur problème vient de leur misère morale, provoquée par la frustration et l’ insastifaction consumériste influencés par les icônes médiatiques- libérales qui fascinent les masses, créant, sans cesse des besoins matériels, afin d’ étouffer tout esprit critique ou de révolte idéologique. Enfin, n’ oublions jamais de relativiser notre"seuil de pauvreté", afin de ne pas oublier les millions d’ êtres humains qui meurent de faim et du minimum vital, tandis qu’ ici on se mortifie du maximum vénal... avec une insatiable philosophie : avoir, au lieu d’ être ; je dé pense, donc je suis ; cons sots mateurs !!!

    • " Les cartons dans le papier " 6 août 2012 07:04, par RoPKoWMSluUlOPV

      Ore9 dit :Hello vous tous.Je viens de de9couvrir ce site, que je trouve super sympa car sans tabou, sans volneice verbale, et donc plutf4t rare et encourageant cependant il y a eu un commentaire qui n’a pas e9te9 releve9 dans cette discussion, et pourtant il aborde un fait plus que courant et plus que de9licat e0 ge9rer. Il s’agit du commentaire de Co’ laisse9 le 18 octobre (voir un peu plus haut sur cette page).Ne pas avoir envie de baiser et l’assumer, ok ! Quand on est ce9libataire, pas de souci de toute fae7on. Mais de8s qu’on vit avec quelqu’un qui ne l’assume pas (pas e9ternellement du moins) mais qu’on aime et qu’on n’a pas envie de perdre le0, on fait comment ?!!!Bon, je devine de9je0 vos arrie8re-pense9es. Tre8s bien. Alors pour eatre vraiment franche, c’est pas tout-e0-fait e7a. C’est plus complique9 (comme souvent). Le truc c’est que je suis avec quelqu’un depuis environ 1,5 an (un mec, juste pour clarifier le fait que je suis he9te9ro) et que j’ai une perte de libido depuis de longs mois. Je l’assume et je ne l’assume pas, les 2 e0 la fois. En tout cas, je dis que je l’assume car je n’en ressens pas de malaise ou de souffrance particulie8re Mais je ne l’assume pas pour d’autres raisons :(1) Dans les moments of9 ma libido e9tait ok, j’adorais le sexe (mais n’est-ce pas justement le principe de la libido ? arghhhh) et c’est normal pour qui n’est pas frigide de nature donc pourquoi ne pas ressentir cela constamment ?(2) A chaque fois que mon ami arrivait e0 me faire l’amour (dans les moments sans libido, of9 je ne me jetais pas naturellement sur lui), j’ai toujours eu un orgasme malgre9 tout en prenant du plaisir au cours du jeu. Et pourtant e7a ne m’a pas empeache9e de rester en mode moteur diesel par la suite : limite oblige9 de me forcer pour qu’on fasse quelque chose !(3) Je ne l’assume plus du tout quand l’autre croit que si je ne le de9sire plus c’est e0 cause de lui, ou que je le trompe, ou que je fantasme secre8tement sur une autre personne Ben oui. Figurez-vous que je n’ai de vue sur personne d’autre et que je ne l’ai jamais trompe9. C’est donc une baisse de libido ge9ne9ralise9e, et non relative e0 sa personne.Il a tout fait, amoureux comme il est : me parler, me faire parler, aller sur des blogs fe9minins, lire des articles qui traitent du sujet, essayer de me proposer d’autres solutions (style visionner film X pour re-pimenter), mais non.Et plus il s’acharnait plus j’e9tais intouchable.Je pre9cise que durant les 12 derniers mois on a ve9cu pas mal de stress, surtout moi, et il est vrai que ma libido a commence9 e0 chuter quelques jours apre8s avoir termine9 un stage (je m’ennuyais ? de9primais ?), donc le lien est tentant.Bon mais que ce soit e7a ou pas, concre8tement, on se sort comment de le0 ? Je veux dire : monsieur a des besoins et des attentes. Il a e9te9 tre8s patient, tre8s compre9hensif et est tre8s amoureux. Pourtant la rupture est le0, pre9fe9rant probablement perdre la femme de sa vie plutf4t que de ne plus pouvoir lui faire l’amour .Et c’est le0 que c’est dur, pour nous les pas de bol : l’autre a souffert de notre abstinence, autant qu’on a souffert de ne pas le rendre heureux. Mais en plus de e7a, le fait qu’il nous quitte alors qu’on l’aime provoque un sentiment plutf4t atroce : que je sache, je ne fais pas expre8s de ne plus re9ussir e0 le de9sirer ! D’ailleurs, en fait, il m’arrive de le de9sirer. Je dirais meame plus que lors de la masturbation solitaire, ce n’est qu’e0 lui que je pense.Bref, c’est trop bizarre. A s’en taper la teate contre les murs. A s’en de9chirer le coeur surtout .ou alors c’est que ce n’est pas le bon ?Qu’en pensez-vous ?Ma perte de libido a beaucoup dure9, mais ma non-situation professionnelle aussi (et ma me8re m’ayant souvent re9pe9te9 d’eatre inde9pendante et insoumise peut-eatre que je refusais de me laisser aller pour ne pas eatre la bonne me9me8re au foyer qui e9carte les cuisses quand son mec rentre du boulot ?).Est-ce que le bon aurait attendu encore et encore, du moins jusqu’e0 ce que ma situation pro change ?Est-ce qu’on peut ne plus de9sirer le bon ?Bref, connaissez-vous l’adresse d’un excellentissime sexologue-gue9risseur-sorcier ? LOLLol mais pas trop lol en fait

  • " Les cartons dans le papier " 4 septembre 2009 10:20, par hello

    Je trouve qu’à Marseille on ne fait pas trop d’effort pour le tri .
    Quand même Marseille est une belle ville touristique et on doit en prendre soin de notre ville , vous trouvez pas ?

  • vgGiduObHdqi 23 décembre 2012 10:40, par Buy Levitra

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  • pCNjViaAhgC 24 décembre 2012 02:47, par Nolvadex

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