La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Sous l’enseigne Brico Plus, Jean-Michel et Monique Curto tiennent commerce rue Grande, à l’angle de la rue de la République. Ils fournissent les clients en matériel pour travaux légers et lourds. Depuis l’ouverture du chantier Euroméditerranée, ils voient fondre leur plateforme de réception : la chaussée est occupée par les ouvriers, les trottoirs sont rendus inaccessibles aux véhicules. Charger ou décharger devient impossible. Avec cela, l’espace disponible est amendé, les horodateurs, cette fois, sont devenus payants. Vous avez dit...
Beaucoup de dames viennent
Au n°7
Claude Maheut, caviste de son état, propriétaire de son fonds de commerce depuis dix ans, profite du mouvement général de rénovation sur l’artère euroméditérranéenne pour redorer son enseigne et changer de blason : "La cave à Gustave" devient "Le jeune..." - Pardon - "Le Vieux Cep". Enchanté du chantier.
Tuilerie marseillaise : et s’il n’en reste qu’une…
La tuile, c’est son métier : depuis juin 2006, Patrice Pincemail, 38 ans, dirige l’usine Lafarge sur le chemin de Saint-Louis au Rove, quartier Saint-Louis : « On reste sur du produit très méditerranéen, c’est-à-dire à fort galbe, qui rappelle un peu la forme de la tuile canal qui était fabriquée aux Milles et qui est traditionnelle : c’est ce qui se vend encore, depuis très très longtemps. » Toitures et savoir-faire coutumiers : palette et paysage régional, au rythme des saisons et des exigences.
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