La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Au n°84
"Laurent Guerrier, comme un guerrier. Moi, je suis ce qu’on appelle : "Le directeur de la production", et, à ma connaissance, je suis le seul architecte à ce poste en France. Je m’occupe de toutes les relations avec les architectes, les bureaux d’études, les entreprises, pour définir le produit marketing, passer les marchés et faire les travaux dans le but de revendre. Je suis salarié chez Marseille République. Nous, on est des promoteurs."
Donc merci maman quoi !
« Je suis devenue féministe le jour où ma mère a donné du beurre et de la confiture à mon frère et nous a refusé à nous. J’avais huit ans, et ça a été le début du féminisme, parce que je voyais que les mères elles élevaient différemment leurs filles que leurs garçons. D’ailleurs c’est prouvé ; je sais pas si c’est Dolto qui dit que "les garçons sont baignés huit minutes de plus que les filles". Donc j’ai eu une révolte, ça a été le début de ma rébellion. » Monique Doehr, 60 ans, comptable, à quatre jours de la retraite.
« Je viens de la mécanique, moi. J’ai un C.A.P de métallurgiste et après, une dizaine ou une douzaine d’années de mécanique. La cordonnerie, ça s’est fait tout à fait par hasard, en 83, quand j’étais sur Aubagne, entre l’atelier et le garage de mécanique, et un cordonnier qui s’est installé - bon, à un moment donné, euh… le cycle a fermé, on a sympathisé, ça s’est passé comme ça. » Jean Duval, 46 ans, cordonnier rue des Abeilles.
|
||
La revue Koinai : qui et pourquoi ? | Koinai ? | Mentions légales | Appel à contribution Plan du site |