La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
La lettre est arrivée
Au n°18
Vendredi soir au bar Paris Palace. Il est dix heures et les membres de l’association "Centre Ville Pour Tous" sont sur le point de se quitter. La réunion terminée, le débat se poursuit hors champ ; la tension n’est pas totalement retombée : Nadine Roubertout, dont le bail expire au mois d’avril, vient de prendre connaissance de l’augmentation légale applicable si renouvellement. Cette responsable de la communication compte bien faire entendre son désaccord. Vindicte.
Née en 1911, Marthe Payrons a connu Marseille au temps des voitures à chevaux. Elle se remémore un temps où l’on circulait en landau, un temps où le tram n’empruntait qu’une seule ligne, un temps où "Les gens étaient contents ainsi".
L’assassinat de la Présidente : première partie
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