La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Ecrivain en terrasse
À Marseille depuis quatre ans, Guillaume Guéraud, 35 ans, écrit des livres pour la jeunesse, publiés pour la plupart aux éditions du Rouergue. La Faites des Mots l’a ainsi invité à participer au débat "Des mots des petits aux mots des grands" et à présenter La Brigade de l’œil, son dernier ouvrage : « Un livre ça se prête, ça se donne, ça s’échange et puis voilà, ça fait parler, ça fait communiquer donc, tant mieux. » Le verbe coloré de l’auteur de romans noirs.
"Y a des gens qui se mettront devant mes peintures, qui diront « c’est à chier, qu’est-ce que c’est ? C’est vilain comme tout, je préfère Rembrandt ! », ils ont raison... Mais y en a d’autres qui vont oublier Rembrandt et qui vont voir Paul Huet, et qui vont dire « c’est pas trop mal », et ça va leur faire quelque chose..."
Migrant chilien
« Eh, j’ai quitté l’année 1974 et la cause c’était un exil politique… Mais, j’ai quitté en tant que touriste, j’ai dit que j’ai parti au Brésil et m’ont dit : "Pourquoi vous prenez un passeport ?", et je dis : "Parce que je reviens en bateau" ; parce que normalement pour aller au Brésil, je n’avais pas besoin de un passeport, je pouvais aller avec ma carte d’identité, mais si je revenais par bateau, "jé" avais besoin de mon passeport, voilà, ah oui ! J’avais 14 ans. » Eduardo Delard, 47 ans, franco-chilien.
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