La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
II- Confidences de femmes
On attendait avec impatience d’autres réponses venant de ces femmes surprenantes. Ne voulant pas rester sur notre faim, elles continuent de nous livrer des confidences sur d’autres points, tout aussi révélateurs... À vous de juger et d’en tirer bon parti. Mais surtout régalez-vous...
"J’habitais à la Joliette, à l’époque où la vie était belle sans les travaux ni le stationnement payant. Ensuite, j’ai déménagé pour le Vieux-Port. Là, hors de question pour moi de garder une voiture, je m’en suis séparée. AutoPartage a été un super bon compromis parce que je travaille à la maison, mais je suis amenée à rencontrer des clients en ville ou aux alentours. Quand je n’ai pas de temps à perdre dans les transports en commun, j’y ai recours pour utiliser une voiture deux heures, trois heures, la journée..." Emmanuelle Atteïa.
En premier, la passion de partir
Migrant français
« Je rentre cette année dans le club des cinquantenaires, de ceux qui ont mal au cou quand ils se lavent le matin. Il y a six, sept ans je suis parti en Indonésie. Depuis je fais de l’import-export. J’ai une petite fabrique là-bas de meubles en bois exotique. J’ai toujours adoré ce métier-là parce que ça fait rêver, ça fait le voyage. Mais j’avais pas envie de m’installer à 100% à l’étranger, de vivre dans un autre pays. J’avais envie de faire de l’import-export... Ce retour à chaque fois. Normalement je reste sept mois par an en Indonésie et cinq mois en France : deux mois là-bas, un mois ici. » Philippe Escanes, entrepreneur marseillais.
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