La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Ex-conseillère conjugale, Marie-Jo est aujourd’hui diplômée en psychologie. Elle cumule un poste au service d’écoute téléphonique auprès de Drogues Info Service, où elle renseigne autant les personnes toxicomanes et leur entourage que des individus en quête d’informations. Marie-Jo travaille aussi au sein d’une "maison ouverte" créée par F. Dolto, un lieu d’accueil parents-enfants. Par ailleurs, elle exerce dans son propre cabinet. D’emplois en formations, elle est parvenue, grâce à son dynamisme, à trouver sa voie.
Sonorités d’une pensée
Philosophe dont la réflexion porte sur les liens entre philosophie, art sonore et littérature, Bastien Gallet est éditeur et co-fondateur des éditions Musica Falsa. Il est venu à la quatrième édition des Rencontres Internationales des Arts Multimédia, présenter la conférence « Musique et kinesthésie : l’art des mouvements impossibles dans les musiques électroniques », qui s’est tenue au Montévidéo. L’art sonore se meut, dure, s’étend, se visualise : sens des sons.
"Y a des gens qui se mettront devant mes peintures, qui diront « c’est à chier, qu’est-ce que c’est ? C’est vilain comme tout, je préfère Rembrandt ! », ils ont raison... Mais y en a d’autres qui vont oublier Rembrandt et qui vont voir Paul Huet, et qui vont dire « c’est pas trop mal », et ça va leur faire quelque chose..."
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