La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Célia, dix-huit ans, étudiante en deuxième année de médecine à l’hôpital de la Timone, envisage avec sérénité son avenir aussi bien professionnel que familial. Son but : exercer un métier passionnant, accorder la priorité aux siens et vivre selon les préceptes de la religion catholique.
Annie est secrétaire. A 54 ans, elle est mariée, mère de deux enfants et grand-mère de deux petits garçons. Pour elle, l’existence des femmes a évolué...
Mais il me semble reconnaître une chevelure blanche qui m’est familière. Je reste figée et je dis à ma mère : “Non ! Non ! Ne me dis pas que c’est lui ! Il n’est pas là !” Pourtant, de mes yeux, je le vois, je le reconnais, mais je n’arrive pas vraiment à y croire...
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