La voirie marseillaise, dès 2004, avait acquis le statut de "chantier
européen". À l’heure où tout n’etait plus que chaos, les habitants de la Cité étaient amenés à s’interroger sur leurs modes de déplacement : Comment en voiture ? Pourquoi pas le vélo ? Pour quelle raison le tram en place du bus ou du métro ? Où puis-je me garer aujourd’hui ? Combien m’en coûtera-t-il demain ? Quand cela cessera-t-il ? Les trottoirs seront-ils libérés un jour ? Deviendront-ils ces paisibles promenades arborées dessinées sur les plans ?…
Et les anciens, eux, se souvenaient …
Foin des analystes, des prospecteurs et des imaginateurs institués ! La parole est aux piétons, usagers du bus, automobilistes qui avec leur verbe et leur bon sens offrent une autre perception des mutations qui entament leur quotidien. Capture au débotté.
Depuis 2004, Marseille a décidé de recouvrer son tramway et de déployer le vaste projet Euroméditerranée. Les chantiers urbains induits et les nouveaux aménagements des voies de circulation s’inscrivent dans la vie quotidienne et professionnelle des habitants de la cité, ponctuant leurs déplacements. Rouler, se garer, livrer, transporter : les activités perturbées et l’entreprise décidée suscitent griefs et modes d’accomodat.
Si le réseau tramway qui déploie le tracé de ses trois lignes constitue une nouveauté pour les plus jeunes usagers des transports urbains marseillais, il s’inscrit dans la mémoire des anciens, depuis le début du siècle dernier jusqu’en 1960, année de la dernière suppression de ligne. Passagers et professionnels revisitent les rails d’un itinéraire passé sur fond de scènes de vie quotidienne : tours de roue.
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