Si l’habit ne fait pas le moine, du moins il le suggère. Qu’il soit costume-cravate ou uniforme, il reste bien souvent signifiant de notre appartenance au domaine professionnel dont on a adopté les règles et les principes. Le bleu de travail, la blouse blanche, la soutane noire ou l’uniforme kaki renvoient chacun à des métiers. La coupe ou le tissu sont tout aussi signifiants, gilet du serveur ou tablier du boucher.
Bien que l’uniforme par corps de métier ait progressivement disparu au fil des décennies, les codes vestimentaires perdurent cependant. Et il est toujours plus facile de se faire la tête de l’emploi que de s’enlever l’emploi de la tête.
Vous êtes ringard
« Autrefois, quand je regardais les gens, je les imaginais toujours mieux, un petit peu refaits à ma manière, c’était déjà en moi, bien enfoui. L’apparence est notre deuxième langage : on parle avec notre vêtement, nos gestes, notre comportement, nos yeux, nos mots... Mais si le vêtement n’est pas en adéquation avec ce que vous avez envie d’avoir comme image, vous serez éliminé. » Patricia Neyron, 52 ans, conseillère en image auprès des chercheurs d’emploi.
À la suite de mon entretien avec une relookeuse tournée vers les demandeurs d’emplois, je rencontre Pierre Carreres, 46 ans, ministre du Culte, directeur d’institution, officier à plein temps, aide social et cultuel, cadre de l’Armée du Salut et responsable des locaux de la Canebière. Cette antenne distribue des aides alimentaires et vestimentaires depuis plus de vingt ans.
« J’ai eu une maîtrise de biochimie-biologie cellulaire. Puis j’ai passé le concours instit, et suite à ça, j’ai passé le concours interne Professeur des Ecoles. J’exerce depuis 1993 auprès des enfants de six à douze ans. J’aime me poster devant la porte d’entrée, le matin. On les voit tous arriver ; on a toute la mode qui défile à l’école. » Sandra Debû, 41 ans, directrice de l’école primaire François Moisson à Marseille depuis six ans. Chapeau pointu.
Quand ils passent au cabinet, les patients sont très étonnés, très surpris. Mais jamais ça a été perçu de façon négative, jamais un patient m'a dit : "Oh, la, la ! Votre cabinet est trop osé, les couleurs, c'est trop exagéré (...)
Le fer forgé comme je le fais à la main, c’est différent. Alors, il y aura toujours quelqu’un qui aimera une véranda, une table, une chaise ou un miroir fait à la main, on aura toujours du (...)
Puisque notre métier, c’est d’ouvrir les coquillages, quand même. Voilà.
Dès que vous portez un uniforme, que ça soit nous ou que ça soit n’importe qui, ça change le personnage, ça change le… Il y a le regard qu’ont les autres sur nous, ça change plein de (...)
Deux-pièces neutralisant
Je ne pense pas souffrir dans ma tenue, donc je n’ai pas besoin de m’habiller tout l’inverse, en hyper classique ou très élégante. Ça n’a rien à voir avec ma tenue, je pense. Je m’habille comme je suis (...)
Je suis bouchère. J’ai fait des concours du travail des viandes aussi, j’aime mon métier. Je suis dans ma peau, mon métier c’est ma vie. Je travaille beaucoup, je fais cinquante, soixante heures semaine, mais je (...)
Pour la coiffure, on voit un peu de tout, maintenant, tout est autorisé. Les piercings aussi commencent à faire leur apparition dans certaines agences. Certains le tolèrent... Ça dépend de la personne, l’image (...)
Disons... tant qu’à travailler dehors, mieux vaut avoir un uniforme parce que forcément on va avoir l’air plus autoritaire vis à vis des gens et de par le fait qu’ils vont plus nous respecter et moins s’autoriser de (...)
Les agents de piste doivent pas prendre feu
Je me suis habituée et c'est un côté rigolo de jouer le rôle, de se mettre un uniforme. Je dois vous dire que l'uniforme ça arrange, hein, parce que le matin, quand je dois aller travailler, je sais comment je dois (...)
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